Grand Prix sur la liberté des femmes
Julie Franchet | Esprit de famille. Préférence du fils
SYNOPSIS | Dans la société patriarcale arménienne, la composition de la famille détermine l’avenir. Ainsi dans le maz de Gegharkunik, région la plus pauvre d’Arménie, l’héritage est un moyen de survie. Le fils est considéré comme étant le seul à travailler pour la postérité de la maison paternelle, tandis que la fille soutiendra sa belle-famille. Cette différenciation entre les genres a des conséquences néfastes sur les femmes tant d’un point de vue psychologique que physique.
Les femmes ont le devoir de se marier et de donner naissance à minimum un fils. Accablées par les pressions sociales et familiales, elles obéissent à des lois morales qui vont au-delà de leur volonté et parfois même de leur santé. Malgré les efforts du gouvernement, les avortements sélectifs sont fréquents.
BIO | Après une licence en Arts du Spectacle à l’Université de Caen, Julie Franchet quitte le monde du théâtre et du cinéma pour suivre des études de photographie en Belgique. Délaissant l’image animée pour l’image fixe, elle veut laisser l’observateur imaginer son propre scénario. Constamment à la recherche d’images symboliques, la photographe recherche à illustrer les maux des différentes sociétés qu’elles rencontrent.
Que ce soit de manière réaliste ou artistique, la photographie est pour elle un moyen de raconter différents univers et de prolonger son point de vue sur ce que nous ne voyons pas, ou sur ce que nous oublions.
Prix OBS
Andrea Olga Mantovani | Le chant du cygne
SYNOPSIS | Depuis 2016, la forêt de Bialowieza dans l’est de la Pologne est le théâtre de l’un des plus importants conflits environnementaux en Europe. Des lieux, protégés par l’Unesco depuis 1979 comme réserve de la biosphère et patrimoine mondial, sont menacés de destruction par le ministère de l’environnement polonais qui y mène une campagne de déforestation massive.
Durant plusieurs mois, la photographe Andrea Olga Mantovani a exploré cette forêt millénaire en cherchant à saisir les tenants et les enjeux de ce conflit. La photographe alterne des images de paysage célébrant la force et la beauté d’une nature immuable et des photographies plus allégoriques.
BIO | Géographe de formation, Andrea Olga Mantovani (*1985, vit et travaille à Paris) a travaillé durant 6 ans en Europe sur des problématiques environnementales et sociales. Photographe professionnelle depuis 2015, elle alterne des travaux de commande pour le New York Times et des projets personnels de long terme. Andrea Mantovani est lauréate du prix talent émergent du Festival de la Gacilly 2018 et finaliste de la Bourse du Talent en catégorie reportage avec son travail sur la forêt de Bialowieza.
Prix Nikon de la révélation photographique, sur la révolution des couleurs
Emma Prosdocimi | Gilets jaunes de rage
SYNOPSIS | Ras le bol. C’est le mot d’ordre de tous les samedis depuis maintenant 23 semaines. Ras le bol de l’indifférence gouvernementale sur des revendications hurlées dans la rue par la majorité : le peuple. 23 samedis hauts en couleurs, gilets jaunes, casques noirs, masques blancs, vestes vertes, pull rouge taché sang. Des hommes et des femmes de tous âges et horizons. Des agriculteurs, des ouvriers, des personnes en recherche d’emploi, des femmes au foyer, des retraités… Tous réunis autour d’un même combat : sortir de la précarité imposée par un système qui les méprise.
BIO | Née en 1997 et originaire de Bourgogne, Emma Prosdocimi exerce depuis 2017 le métier de photographe. Après quatre années d’études en photographie (2 ans de BTS Photographie au Havre et 2 années de Licences Art Plastique spécialité Photographie à Paris VIII) et à la suite d’un stage au sein de l’agence Sipa Press, elle est désormais photographe indépendante mandatée par cette agence sur des reportages d’événements d’actualités depuis un an. Elle est basée à Paris.
Prix SAIF du regard artistique sur : Où va le monde ?
Estelle Fenech | On the road, an FtM story
SYNOPSIS | J’ai rencontré Thibault pour la première fois il y a plus de 10 ans à l’occasion d’une soirée entre amis. A l’époque, il se faisait encore appeler par son prénom féminin. Cela faisait plusieurs années que sa transidentité le questionnait et qu’il se demandait s’il sauterait un jour le pas en débutant le protocole de soins menant à une réassignation de sexe. C’est son entrée dans la trentaine qui a finalement joué le rôle de déclencheur. Le jour de ses trente ans, il débutait son traitement hormonal. Je le photographie régulièrement depuis. Cela fait à présent 7 ans que j’ai débuté cette série documentant son parcours.
BIO | C’est à des études d’arts et d’histoire contemporaine, Estelle Fenech s’intéresse à l’image et à sa valeur en tant que médium d’expression et forme d’engagement. Son travail actuel s’articule autour d’une recherche à la fois photographique, sociologique et politique liée à une analyse de l’identité en tant que matrice sociale et culturelle.
Son travail est régulièrement diffusé dans la presse (Le Monde, M Magazine, etc.), dans le cadre de festivals (Festival du Journalisme Vivant, Kolga Tbilisi Photo, …) et lors d’expositions en France comme à l’étranger.