Lee Miller | Hommage
Lee Miller est envoyée pour Vogue en Normandie fin juillet 1944 pour documenter le travail des infirmières américaines post-invasion alors que les Alliés luttent pour prendre les places fortes allemandes le long de la côte normande. Elle couvre le 44ème hôpital d’évacuation près d’Omaha Beach et puis un hôpital de campagne près du front où médecins allemands et américains travaillent côte à côte. En août, Lee Miller se démène pour partir en mission en Bretagne. Elle a traversé la Manche sur un navire militaire LST qui échoue à Omaha Beach. Elle est à présent en première ligne pour couvrir le front, suivant notamment les GI lors de la bataille de Saint-Malo.
BIO | La photographe américaine Lee Miller entre pour la première fois dans le monde de la photographie en tant que mannequin pour les grands photographes de l’époque. En 1929, elle s’installe à Paris, travaille avec le surréaliste Man Ray, et crée son propre studio. Elle se fait connaître comme portraitiste et photographe de mode, mais marque par ses images surréalistes.
En 1932, elle retourne à New-York où elle crée son studio. Suite à son mariage avec homme d’a aires égyptien Aziz Eloui Bey, elle s’installe au Caire. Elle photographie alors le désert et des sites archéologiques. Elle s’installe ensuite à Londres avec l’artiste surréaliste Roland Penrose, et travaille pour le magazine Vogue.
En 1944, elle devient correspondante de guerre au sein de l’armée américaine et fait équipe avec David Sherman, photographe du magazine Life. Elle suit les troupes américaines depuis le débarquement en France jusqu’en Roumanie.
Elle est probablement la seule femme photoreporter à couvrir la Seconde Guerre mondiale depuis la ligne de front. Elle est notamment témoin du siège de St Malo, de la Libération de Paris et des camps de concentration de Buchenwald et Dachau. Pénétrant en Europe de l’Est, elle couvre des scènes poignantes d’enfants mourant à Vienne, la vie paysanne dans la Hongrie d’après-guerre et l’exécution de Lazlo Bardossy.
ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
Plus de soixante-dix ans plus tard, il est difficile d’imaginer les contraintes auxquelles étaient soumises les femmes journalistes, même si elles étaient des figures glamour de la culture populaire. Les protocoles militaires ne leur permettaient pas de voyager seules ou de se rendre sur le théâtre des opérations.
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