Jill Freedman | Manhattan Blues
Cette série est une ode à la vie quotidienne à New York, la ville que la photographe affectionnait particulièrement. Prises entre 1966 et 1990, ces photographies en saisissent l’audace et la fantaisie. « New York tout entier avait une âme à l’époque : la vie bruissait de toutes parts, on croisait des excentriques à chaque coin de rue, des millions de personnes avec des histoires colorées à raconter », déclarait Jill Freedman.
Elle a ainsi photographié le quartier de la 42e Rue, alors sordide, et la scène artistique du Studio 54 et du West Village. Pendant deux ans, elle a vécu avec les pompiers de Harlem et du Bronx. Ensuite, elle a suivi la police de quartier. « J’accrochais mon appareil autour de mon cou et je descendais dans la rue. Pour saisir un moment, vous êtes tel un chasseur, alerte et prêt à appuyer sur la gâchette à la fraction de seconde près. Il faut être rapide. Si vous manquez ce moment, il disparaîtra à jamais. »
BIO | Jill Freedman (1939-2019) était une pionnière de la photographie de rue, dans la pure tradition américaine. Après avoir étudié la sociologie et l’anthropologie, elle se passionne pour le comportement humain et décide d’en rendre compte en images. En humaniste et pacifiste convaincue, elle commence par prendre des clichés des manifestations pour les droits des minorités ou contre la guerre du Vietnam. Elle s’immerge, en général durant des mois, dans une communauté et dépeint ses membres comme des individus nobles mais pas nécessairement héroïques. Elle tourne ainsi son regard tendre vers le monde des cirques, les différents mouvements de protestation à travers les États-Unis, ou les aspects sombres de la ville de New York.
Ses photographies font partie des collections permanentes du MoMa, de la New York Public Library et du Centre International de la Photographie (New York), de la George Eastman House (Rochester), du Smithsonian American Art Museum (Washington), du Museum of Fine Arts de Houston et de la Bibliothèque nationale de Paris, notamment.
Son travail a été exposé dans le monde entier, publié dans de nombreux médias et largement primé. Les photographies de Jill Freedman sont diffusées par l’agence Getty Images.