Pauline Ballet | Le Tour de France

Plus jeune, durant les après-midis chaudes de juillet chez ma grand-mère, je faisais partie des millions de téléspectateurs réunis pour assister au rituel national qu’est le Tour de France. Aujourd’hui, photographe officielle de la Grande Boucle, je sillonne les routes à toute vitesse, à l’arrière d’une moto. Nous suivons le peloton à un rythme effréné, pour raconter la ferveur et les rouages de cette rencontre sportive. Ces images des dernières éditions proposent une immersion dans la magie du Tour, le summum du cyclisme. Des mollets boursouflés par l’effort à l’immensité des paysages traversés, tout participe au spectacle, à l’héroïsation de quelques êtres.
Je suis fascinée par ce rassemblement, cet héritage fort, par les marées humaines que traversent les coureurs souffrants, la beauté des montagnes et l’adrénaline provoquée par chaque descente de col.

BIO | Diplômée de l’Ecole nationale supérieure de la Photographie d’Arles, Pauline Ballet découvre la photographie sportive en 2013 lors de la Flèche wallonne, cette course cycliste belge qui arrive à Huy où se situe « le mur », une côte aux pourcentages impressionnants. Depuis, si elle arpente les courts de Roland-Garros et les terrains de foot, la majeure partie de son travail se réalise toujours sur les routes des compétitions cyclistes, partout dans le monde. Ce qui l’intéresse dans le sport, c’est la dramaturgie des affrontements, et de raconter les défaites, les victoires, autant que les coulisses et les à-côtés. Elle réalise principalement un travail de commande et collabore avec la presse, les équipes cyclistes et les organisateurs d’événements.

Pauline Ballet

ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
“Selon mon expérience, être une femme a plus d’avantages que d’inconvénients. Je suis néanmoins choquée chaque année de constater le faible effectif féminin présent à la réunion des photographes du Tour de France. Cependant, il me semble que les choses évoluent. La photographie sportive est encore très masculine alors que je n’ai pourtant pas l’impression d’exercer un métier d’homme. Certes, c’est un métier très physique pour lequel il faut un mental d’acier, mais le résulta t attendu est le même quel que soit le genre : il faut faire ses preuves.”

Pauline Ballet par Justin SetterfieldPauline Ballet, par Justin Setterfield