Projets pédagogiques
Éducation à l’image à l’école de Houlgate
Projet coordonné par Anne Degroux, avec le soutien de la Drac Normandie.
Dès la première année, le Festival a mené un projet pédagogique avec l’école primaire de Houlgate. En 2021, le Festival a souhaité proposer un cursus complet à toutes les classes pour les former à et par l’image : il a été reconduit pour cette cinquième édition. Grâce à des ateliers conçus par des professionnelles, les écoliers découvrent les métiers de l’image, se confrontent à une diversité de points de vue, apprennent à affûter leurs regards. Cette année, les maternelles sont parties à la recherche des « lutins » de leur école. Les primaires ont abordé le photojournalisme avec Florence Brochoire, réalisé de la photographie de rue avec Elisabeth Schneider, appréhendé la photographie d’architecture avec Ieva Saudargaite Douaihi, et recomposé les images présentes dans leurs écrans avec Clothilde Evide. Leurs créations sont venues nourrir les échanges avec des classes d’une école au Liban dans le cadre d’une correspondance visuelle avec l’appui de l’Institut français du Liban.
En prenant conscience des diverses façons possibles de voir et de regarder, les enfants perçoivent pleinement le monde qui les entoure et leur capacité à s’y impliquer.
Déambulation « La Côte fleurie. Terre & Mer »
Atelier vidéo avec les jeunes du CPCV, encadré par Flore Onissah, journaliste reporter d’images. Avec le soutien de la Drac Normandie et de la Fondation Orange.
Ce projet a proposé aux jeunes placés par l’Aide sociale à l’Enfance de sillonner à vélo, et par étapes, la Côte fleurie afin d’élaborer une vidéo. Ce mode de déplacement a été privilégié afin qu’ils se laissent gagner par une temporalité lente et plus contemplative favorisant la création.
Chaque sortie à vélo a été l’occasion d’explorer visuellement une zone, tant côté mer que côté terre, afin qu’ils en capturent leur vision selon leurs ressentis. Lors de ces expéditions, les jeunes ont réalisé des prises de vues photos et vidéos, utilisant à la fois des appareils reflex et des téléphones portables.
Cette déambulation a mis les corps à contribution, tant pour évoluer physiquement dans l’espace que sortir mentalement des habitudes, afin d’appréhender de nouveaux points de vue sur la réalité environnante : ainsi, garçons et filles ont perçu différemment la spécificité des lieux et de leurs vies.
Par ce biais, chacun a pu s’ancrer un peu plus dans le territoire normand de Houlgate qui les accueille. Mais il s’est agi pour eux de nous donner à voir tous ces endroits avec le prisme de leurs vécus chargés d’expériences toutes personnelles (placement, exil, migration…).
« ENFERmées », par les femmes de la maison d’arrêt de Rouen.
Atelier photo animé par Axelle de Russé, dans la cadre du programme Culture-Justice 2021.
Lors de son travail au long court sur les femmes incarcérées et leur difficile réinsertion, la photographe Axelle de Russé a été frappée par leur manque de confiance en elles. Elles se perçoivent dérisoires, négligeables, inexistantes ; leurs corps deviennent le reflet de leurs profondes souffrances.
Cet atelier mené à la maison d’arrêt de Rouen avec des détenues, en novembre et décembre 2021, utilise le médium photographique pour les aider à se réapproprier leur corps. Cette pratique artistique a ici vocation à plonger ces femmes dans un processus d’extériorisation et de formulation de soi en images positives, et ainsi participer à une réconciliation avec elles-mêmes. Au fur et à mesure, face à l’objectif, elles se sentent regardées, revalorisées, et s’échappent un temps de leurs enfermements.