Projets pédagogiques
États d’âme
Atelier photo avec les jeunes du lieu de vie du CPCV, encadré par Alexandra Serrano. Avec le soutien de la Drac Normandie et de la Fondation Orange.
Marcel Proust a 16 ans quand il répond, vraisemblablement au Havre le 4 septembre 1887, au questionnaire devenu si célèbre, titré alors « Confessions ». Il s’y essayera à plusieurs reprises, modifiant ses réponses, mais toujours avec esprit, et prendra l’habitude de le soumettre à ses amis, afin de mieux connaître, grâce à leurs réponses, leurs personnalités.
Près d’un siècle et demi plus tard, d’autres adolescents, habitant également en Normandie, cette région si chère à Proust, se sont prêtés à leur tour aux « Confessions » et ont dévoilé leurs goûts et leurs aspirations. La photographe Alexandra Serrano a accompagné les jeunes du lieu de vie du CPCV dans un travail autour de l’identité, en prenant pour point de départ leurs réponses, tout en réfléchissant sur le sens profond et la symbolique de l’image.
Ces sept jeunes ont travaillé la photographie de manière lente et réfléchie, à contre-courant des valeurs d’immédiateté et d’instantanéité créées par l’évolution des technologies médiatiques et des réseaux sociaux où tout est représentation. Ils ont été amenés à se questionner sur le regard qu’ils portent sur eux-mêmes, et sur ce qu’ils souhaitent soumettre aux regards des autres.
En stimulant leur imagination, en les introduisant à la narration et à la performance de soi, ensemble ils ont construit des mises en scène, endossant chacun leur tour le rôle de modèle et celui de photographe, donnant une place à leur corps dans les domaines réel et imaginaire. À partir de souvenirs, d’objets personnels, de ressentis, de passions ou d’envies, ils se sont racontés photographiquement et ont tenté d’exprimer, par un jeu de superposition d’images, leurs états d’âme et leurs états d’être.
Éducation à l’image
Projet coordonné par Anne Degroux, avec le soutien de la Drac Normandie.
Dès la première année, le Festival a mené un projet pédagogique avec l’école primaire de Houlgate. Et depuis trois ans, le Festival a souhaité proposer un cursus complet à toutes les classes pour les former à et par l’image : il a été reconduit pour cette édition 2023. Grâce à des ateliers conçus par des professionnelles, les écoliers découvrent les métiers de l’image, se confrontent à une diversité de points de vue, apprennent à affûter leurs regards. En prenant conscience des diverses façons possibles de voir et de regarder, les enfants perçoivent pleinement le monde qui les entoure et leur capacité à s’y impliquer.
Les maternelles se sont initiées au portrait « à la manière d’Arcimboldo » avec Delphine Blast. Et les élèves de primaire ont pu s’initier à la photo surréaliste avec Roxane Daumas ; décoder le photoreportage avec Marie-Hélène Labat ; créer une œuvre collective, « Toujours plus haut », avec les photographes Marion Esquerré et Juliette Pavy ; s’initier au sténopé avec Élisabeth Schneider ; aborder le portrait en stop motion avec Clothilde Evide ; et aborder la notion de mondialisation de l’image à travers les cartes postales photographiques, avec Alexandra Serrano.
La tête dans les étoiles © Esquerré & Pavy
Concours d’éloquence
En partenariat avec le Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information (Clemi) de l’Académie de Normandie et le département du Calvados, une action éducative à destination des scolaires est menée cette année à partir d’un corpus de photographies de l’édition 2023 du Festival. Ainsi des collégiens normands de classe de quatrième sont invités à proposer des productions radiophoniques qui donneront lieu à un concours d’éloquence le 12 juin dans la matinée à Houlgate, et qui seront accessibles via un flashcode sur les panneaux d’exposition.